Cie Corps Conducteurs

Hommage à la Pléiade

PARTIS PRIS : UN FIL NARRATIF

Une lecture simpliste aurait consisté à faire se succéder des textes arbitrairement choisis dans le vaste corpus des poètes de la Pléiade. Au risque de l’ennui se serait ajouté celui de rendre inintelligible la naissance des textes. Notre parti a donc été de les enchâsser dans un parcours historique qui, sans didactisme excessif, a la vertu de les éclairer par leur contexte.

Prose du monde et poésie ne sont ainsi pas dissociés. Impossible d’ignorer que Ronsard a 15 ans quand François 1er signe l’Edit de Villers-Cotterets imposant le français comme langue officielle. On n’a pas non plus oublié qu’il fut lui-même partie prenante de la tourmente de la guerre civile entre catholiques et protestants à partir des années 1560. Ce faisant, nous prolongeons à notre manière le projet humaniste de la Renaissance pour qui les arts concourent à l’édification de l’homme.

GROUPEMENTS THEMATIQUES

Il nous a fallu aussi procéder par groupements thématiques, utiles pour faire entendre les multiples expériences poétiques et ses divers registres. Face au modèle pétrarquiste, qui renouvelle le chant de l’amour courtois, on entend par exemple odes et chansons d’un style moins élevé.

LA FABLE

Deux étudiants, un homme et une femme, travaillent depuis un certain temps sur La Pléiade. C’est chez elle, dans le désordre des livres ouverts et un bric-à-brac d’objets insolites — pots en étain, épées, crâne, coffret à bijoux… — dont on ne comprendra le sens qu’après coup. Entre eux, un jeu obscur de séduction autour de la question de l’amour et de la place du corps dans la poésie.

Lui, il fanfaronne : elle lui plaît. La situation et sa nature peut-être l’inclinent à aimer les blasons du corps féminin et "le beau style bas". Elle, on ne sait par quoi blessée, ne jure que par le pétrarquisme. Ce n’est pas une prude, mais la sensualité trop affichée de certains textes la heurtent. Ce ressort dramatique permet de mettre au jour la tension qui travaille la poésie de cette époque : l’écriture du désir, le désir de l’écriture.

dimanche 9 décembre 2007, par Webmaster

 

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